Tournoi eSport des réfugiés

Situation géographique et informations générales

Closed
Emplacement Jordanie
Date de début 01.01.2020
Date de fin 01.12.2020
Coût du projet EUR 100 000
Investissement de la Fondation EUR 100 000
Identifiant du projet 2019001
Partenaires Bibliothèques Sans Frontières (BSF)
Catégories Développement personnel - Victimes de conflits

Contexte

Un réfugié passe en moyenne dix-huit ans dans un camp, sans aucune possibilité d’apprendre, de lire ou de participer à la vie en société. Depuis 2007, Bibliothèques Sans Frontières (BSF) aide les réfugiés à communiquer avec le monde extérieur, des Rohingyas au Bangladesh aux Burundais en Tanzanie, donnant aux femmes, aux hommes et aux enfants des ressources pour lutter contre l’ennui, renforcer leur résilience et planifier leur avenir. En promouvant un accès à l’éducation, à la culture et à l’information, BSF entend donner à tous la possibilité d’être indépendant et libre de s’épanouir.

Avec le soutien de la Fondation UEFA pour l’enfance, BSF organise pour la première fois un tournoi de sport électronique dans le camp de réfugiés de Za’atari, en Jordanie.

Outil de cohésion sociale Aujourd’hui, les jeux vidéo ont une place à part entière dans la société ; on les trouve même dans les bibliothèques et les musées. Un jeu vidéo peut rapporter plus qu’un film ou qu’un livre. En 2019, l’industrie des jeux vidéo a pesé environ EUR 120 milliards, soit trois fois plus que celle du cinéma. Nous sommes convaincus que les matches de football électronique peuvent consolider les liens au sein de la communauté, développer la résilience et favoriser la cohésion sociale.

Des jeux vidéo dans les camps de réfugiés

Consciente du défi posé par le recours aux jeux vidéo à des fins éducatives, et se fondant sur son expertise, l’association BSF cherche à promouvoir une utilisation positive pour tous, y compris les réfugiés, d’où l’idée d’organiser le tout premier Tournoi eSport des réfugiés en utilisant le jeu FIFA 20.

Outil de communication Les jeux vidéo interactifs et inclusifs promeuvent la cohésion sociale : les joueurs discutent entre eux, échangent leurs points de vue et forment ainsi une communauté, quelle que soit leur histoire personnelle. Les jeux peuvent stimuler l’imagination et la créativité, en plongeant les joueurs dans un autre univers. En outre, l’organisation physique du tournoi offrira une occasion de se rencontrer, d’en apprendre davantage sur les différentes difficultés qui peuvent se présenter, et d’établir des règles de vie en communauté.

Contenu du projet

Le projet cible les filles et les garçons entre 10 et 18 ans et inclura aussi les jeunes en situation de handicap. Un processus de consultation régulière, l’invitation à la phase finale et l’utilisation libre de consoles de jeu fournies par PlayStation permettront aux parents et aux travailleurs sociaux de participer aussi au projet.

Deux semaines seront nécessaires pour mobiliser la communauté et sélectionner les participants qui prendront part aux séances d’entraînement et au tournoi électronique, sur la base de rapports de vulnérabilité établis dans le camp par le partenaire éducatif. 

Les participants choisis devront participer aux activités organisées par les partenaires pour encourager l’accès au contenu éducatif. Pour sélectionner les joueurs qui prendront part à la phase finale, une phase de qualification aura lieu, au cours de laquelle seront pris en compte non seulement le niveau de compétence des jeunes, mais aussi leur participation régulière et leur engagement continu dans les activités du partenaire. Différentes ligues seront créées afin de veiller à l’inclusion des enfants en situation de handicap.

Pour garantir que le projet atteigne un public plus large, des périodes seront réservées à l’utilisation libre des consoles, ce qui permettra au reste de la communauté d’accéder aux ressources.

Les activités seront organisées dans différentes parties du camp afin d'atteindre les différents secteurs de la population et de faciliter la participation des enfants en situation de handicap. La Maison du sport, gérée par l’Association Football Development Program Global (AFDP Global), sera le site principal, et il y aura deux sites secondaires.

Objectifs

Le projet vise à fournir des espaces récréatifs aux filles et aux garçons dans le camp de Za’atari en utilisant le jeu FIFA 20 dans une compétition de sport électronique. Les résultats de ce projet pilote seront soigneusement analysés afin de déterminer si celui-ci pourrait être reproduit sur d’autres sites où vivent des populations vulnérables.

  • Créer des espaces de jeux vidéo afin que les jeunes puissent s’engager dans des activités, ce qui les soulagera des difficultés de leur vie quotidienne ; ces espaces pourront être utilisés par le partenaire comme plateforme pour organiser des activités psychosociales, éducatives et de protection.
  • Offrir la possibilité aux jeunes en situation de handicap de participer à un tournoi électronique.
  • Créer des espaces inclusifs qui, grâce à aux interactions et aux jeux vidéo, favorisent la cohésion sociale des communautés et développent des mécanismes constructifs pour affronter les difficultés.
  • Sensibiliser le grand public à la réalité de la vie dans un camp par le biais d’une campagne médiatique sur les jeux vidéo.

Activités du projet

Un divertissement qui promeut la cohésion sociale

Mise en place et qualifications

Deux cents jeunes, des garçons et des filles de 10 à 18 ans, disputeront la phase finale, qui aura lieu les 31 janvier et 1er février.

Plusieurs centres d’entraînement seront accessibles pendant le mois précédent, où les enfants pourront jouer et se familiariser avec la console en jouant à FIFA 20. Des matches de qualification seront organisés afin de constituer les équipes qui prendront part à la phase finale. Ces matches comprendront plusieurs catégories et groupes d’âge afin que les participants puissent jouer plus de matches. Toutes les séances seront associées à des activités éducatives à travers le camp.

Phase finale

La phase finale est le moment médiatique de ce programme. Des médias locaux et étrangers ainsi que des influenceurs seront invités pour couvrir l’événement, en marge duquel des sessions de football et des cours de freestyle seront organisés.

Pour garantir la durabilité de cette initiative, au moins cinq consoles resteront dans le camp après le tournoi.

Résultats attendus

Le projet entend faire participer 350 enfants et adolescents aux séances d’entraînement, et 1500 personnes aux activités libres. Il vise une participation égale de filles et garçons et la participation de quelque 50 jeunes en situation de handicap.

Ce projet pilote sera évalué et reproduit au camp de Cox's Bazar au Bangladesh.

Partenaire

Football dans le camp de réfugiés d’Azraq

Situation géographique et informations générales

Closed
Emplacement Jordan
Date de début 01.01.2018
Date de fin En cours
Coût du projet EUR EUR 58 000
Investissement de la Fondation EUR EUR 58 000
Identifiant du projet ASI - 0110
Partenaires AFDP Global
Catégories Victimes de conflits

Contexte

La Catalyst Foundation for Universal Education, Aurora, le Projet de développement du football en Asie et la Fondation UEFA pour l’enfance apportent de l’aide aux personnes déplacées par le conflit en Syrie, en particulier aux enfants et aux jeunes vivant dans le camp de réfugiés d’Azraq.

Contenu du projet

L’Association Football Development Programme Global (AFDP Global) compte poursuivre son projet dans le camp de réfugiés d’Azraq et continuer ainsi à offrir des activités sportives sûres et encadrées aux enfants et aux jeunes Syriens. Elle veut également former de jeunes adultes syriens à devenir des entraîneurs et des exemples à suivre, pour développer leurs aptitudes et assurer un encadrement optimal des enfants participant au programme. Les entraîneurs apprendront l’anglais pour renforcer leurs capacités linguistiques et leur compréhension interculturelle, afin qu’ils ne comprennent pas seulement le jeu, mais qu’ils puissent également communiquer dans une langue internationale et un environnement multiculturel.

Le groupe visé en priorité est celui des enfants et des jeunes (garçons et filles) âgés de 6 à 20 ans.

Le second groupe visé comprend des adultes, hommes et femmes, des parents par exemple, qui souhaitent être formés comme entraîneurs, chefs d’équipe ou arbitres.

 

Objectifs

  • Impliquer les enfants et les jeunes Syriens (filles et garçons) en organisant des activités liées au football et à d’autres sports dans un environnement adéquat, sûr et encadré dans lequel ils restent des enfants et s’amusent. En plus de jouer et de passer du temps ensemble, ils développent ainsi leurs compétences footballistiques et assimilent des valeurs fondamentales du sport, telles que le respect, le fair-play, l’esprit d’équipe et la solidarité ; ils reçoivent en outre une éducation sur des questions sociales spécifiques.
  • Former des entraîneurs et des arbitres syriens en leur apprenant à mener des séances d’entraînement, mais aussi en leur donnant les compétences pour mettre en place un championnat et diriger un club de football. Des cours spécifiques sont consacrés à l’arbitrage.
  • Introduire un programme spécifique d’apprentissage des compétences essentielles pour la vie fondé sur le contexte et les besoins. De cette manière, les entraîneurs apprennent à tirer le meilleur profit des valeurs du sport pour favoriser le développement personnel des enfants et les rendre plus attentifs à certaines questions sociales. Cette formation recourt à une approche divertissante et éducative pour aborder des questions sociales et insister en particulier sur la résolution des conflits, mais aussi pour sensibiliser les jeunes aux conséquences du mariage précoce et à la contraception, ainsi qu'à l’importance de l’école, de la santé, de l’hygiène et du bien-être.
  • Fournir l’équipement et améliorer le terrain de football avec du gazon synthétique pour permettre aux enfants de jouer dans des infrastructures fiables et sûres.

Activités du projet

Avec pour objectif la mise à disposition d’un environnement sûr pour les bénéficiaires du projet, la Fondation UEFA pour l’enfance, en coopération avec l’AFDP et l’Association jordanienne de football, a aidé à transformer un petit terrain de football pour les filles (en 2018) en un terrain en gazon synthétique, avec le soutien du donateur Lay’s.

Deux conteneurs remplis de gazon synthétique, de matériel de construction tel que du géotextile, de ruban adhésif, de matériel d’entretien (y compris un tracteur) et de matériel pour le terrain, notamment des buts et des drapeaux de corner, ont été expédiés depuis les Pays-Bas.

parents by using games, structured creative work, informal learning, theatre, sport, music, reading and any other activities that will improve self-esteem, trust, cooperation, well-being, safety and life skills.

Résultats attendus

  • En moyenne, 1000 enfants et jeunes – des garçons et des filles âgés de 8 à 20 ans – participent régulièrement aux activités sportives hebdomadaires et aux tournois de football mensuels supervisés par des entraîneurs qualifiés, hommes et femmes.
  • Des tournois de football Fair-play sont organisés dans le camp le dernier vendredi de chaque mois.
  • 19 femmes et hommes réfugiés utilisent le sport en général, et le football en particulier, comme un outil de cohésion sociale et de résolution de conflits, et endossent le rôle de multiplicateurs.
  • Le niveau d’anglais s’améliore parmi les entraîneurs, mais aussi parmi les jeunes participant au programme.
  • La sensibilisation des réfugiés à la guérison des traumatismes, au sport en tant qu’outil de cohésion sociale, aux conséquences du mariage précoce et à la résolution des conflits est considérablement augmentée.

Partenaire

Education with a Kick

Situation géographique et informations générales

Terminé
Emplacement India
Date de début 01.01.2019
Date de fin 31.01.2021
Coût du projet EUR 165 541
Investissement de la Fondation EUR 112 000
Identifiant du projet ASI-2018579
Partenaires Oscar Foundation, Street Football World
Catégories Accès au sport - Développement personnel

Contexte

Dans les quartiers pauvres de Mumbai, le taux de décrochage scolaire est en hausse. Les enfants défavorisés doivent travailler pour contribuer à pourvoir aux besoins de la famille. Or, cette entrée précoce sur le marché du travail et les longues journées de travail dans des conditions dangereuses ont un impact désastreux sur leur développement psychologique et physique. Ils sont en outre exposés à un risque accru d’addiction à l’alcool et aux drogues.

Par ailleurs, 67 % des enfants qui ne terminent pas leur scolarité sont des filles. Le mariage précoce en est la principale raison, les parents pensant ainsi assurer une sécurité financière à leurs filles. Cependant, écourter la scolarisation des filles et les conduire à des grossesses précoces répétées restreint leurs chances dans la vie. C’est ainsi que se perpétue le cycle de la pauvreté.

Contenu du projet

Le projet mené à Mumbai comprend des programmes de football et d’éducation reposant sur le pouvoir du football de susciter le changement social. Le football sert à attirer les jeunes et à leur proposer diverses activités, mais aussi à leur transmettre des valeurs sociales essentielles telles que le travail d’équipe, le respect et le fair-play. Les compétences de base acquises par le biais du football permettent aux jeunes de gagner en autonomie, améliorant ainsi leur bien-être psychosocial, leur résilience, leur estime d’eux-mêmes et leur motivation. Les activités destinées aux enfants et aux jeunes moins favorisés peuvent contribuer à réduire le nombre de filles et de garçons contraints d’abandonner l’école.

De nouveaux centres d’apprentissage numérique seront mis en place dans quatre communautés sélectionnées, créant ainsi un lien essentiel entre les activités sur le terrain et en dehors. Deux fois par semaine, tout au long de l’année, plus de 800 enfants auront l’occasion d’améliorer leur confiance en eux, de gagner en assurance, d’apprendre à travailler en équipe et de développer leur niveau de jeu en participant à des sessions de football et de compétences de base.

Objectifs

  • Égalité des genres et autonomisation des femmes : il existe une corrélation évidente entre un taux élevé d’éducation des filles et un faible taux de fécondité. La croissance de la population et le changement climatique sont aussi directement liés, c’est pourquoi investir dans l’éducation des filles et promouvoir leurs droits en matière de procréation sont deux éléments qui peuvent jouer un grand rôle dans la lutte contre le changement climatique. Grâce à nos programmes de football, les filles prennent de l’assurance et gagnent confiance en elles ; on leur donne l’occasion de devenir des leaders et de remettre en question les stéréotypes sur les femmes dans leur communauté.
  • Système sanitaire et hygiène : la population urbaine connaît une croissance rapide, ce qui met les réseaux d’eau et les services sanitaires à rude épreuve. L’un des principaux objectifs du programme de football et de compétences de base consiste à aborder les tabous liés au système sanitaire et à l’hygiène, à promouvoir un changement de comportement auprès des enfants et à sensibiliser la population à l’importance de ce sujet.
  • Gestion des déchets : le lien évident qui existe entre un environnement propre et la pratique du sport contribue à faire du football un instrument puissant pour transmettre aux groupes de jeunes des messages sur l’environnement et les encourager à agir pour nettoyer leur propre cadre de vie.

Activités du projet

Les sessions se déroulent dans les espaces publics locaux. Lors de chaque session, on aborde des problématiques telles que le décrochage scolaire, le mariage précoce, le travail des enfants ou encore la santé et l’hygiène. Si des joueurs présentent un risque de décrochage scolaire, ils sont invités à des classes informelles et à des cours d’informatique dans l’un des quatre centres éducatifs de Mumbai, qui leur permettront d’améliorer leurs chances de réussir leurs examens et leur fourniront une plateforme en vue de futures possibilités d’emploi.

Résultats attendus

  • Réduction du taux de décrochage scolaire de 13 % à 10 % chez les élèves de la 1re à la 7e année, avec 90 % des enfants participant à nos programmes.
  • Réduction du taux de décrochage scolaire de 16 % à 10 % chez les élèves de la 5e à la 7e année, avec 90 % des enfants participant à nos programmes.
  • Hausse de 20 % du nombre d’élèves de 7e année participant à nos programmes passant avec succès en 8e année.

Partenaire

Football for Change : projet de sensibilisation

Situation géographique et informations générales

Terminé
Emplacement Cambodia
Date de début 15.01.2019
Date de fin 01.12.2020
Coût du projet EUR 21 930
Investissement de la Fondation EUR 21 480
Identifiant du projet ASI-2018798
Partenaires Indochina Starfish Foundation (ISF)
Catégories Accès au sport - Développement personnel - Enfants en situation de handicap

Contexte

Alors que le Cambodge se remet peu à peu des effets dévastateurs du régime Khmer rouge, la corruption et l’inégalité règnent et l’extrême pauvreté affecte toujours les jeunes. Ces derniers représentent 60 % de la population et subissent de fortes pressions pour trouver du travail, ce qui se traduit par un taux d’abandon scolaire élevé, surtout dans les régions rurales. Les enfants travaillent dès l’âge de cinq ans pour aider financièrement leur famille et sont souvent retirés de l’école pour contribuer au revenu familial. La pauvreté dans laquelle ils vivent les prive de scolarité, mais aussi de leur enfance et de leur droit de jouer.

À travers tout le pays, en particulier dans les régions rurales, 19 % des filles sont mariées avant leur 18e anniversaire. Les chances de pratiquer un sport sont très restreintes pour les filles, et la plupart d’entre elles sont exclues des activités sportives et de la socialisation qui les accompagne. Ainsi, les enfants et les jeunes défavorisés et marginalisés ne profitent pas des interactions avec leurs camarades et des compétences de vie essentielles acquises non pas en classe, mais à travers le sport, le jeu et la socialisation.

Contenu du projet

Ce programme vise directement 500 enfants défavorisés et 200 jeunes et adultes vivant dans des communautés où la pauvreté, l’exclusion sociale et le manque d’opportunités mènent souvent à des mauvais comportements. Il offre aux enfants des possibilités de profiter de leurs droits de jouer et d’aller à l’école, encourageant ainsi des choix de vie sains, l’égalité et la diversité.

 

Objectifs

  • Pour l’Indochina Starfish Foundation (ISF), chaque enfant a le droit d’aller à l’école, d’être soigné et de jouer. Son projet a donc pour buts :
    • d’offrir aux enfants, y compris aux filles, un accès au sport et au jeu ;
    • d’améliorer la santé et le bien-être des enfants ;
    • d’offrir aux enfants un espace sûr dans lequel exposer les problèmes sociaux tels que les droits des enfants et la maltraitance à l’égard des enfants, l’égalité des genres et l’inclusion des personnes en situation de handicap, le VIH, l’alcool et la drogue ainsi que les jeux d’argent ;
    • de développer la confiance en soi des enfants, le leadership, l’esprit d’équipe, la résolution de problèmes et la résilience ;
    • de valoriser les filles et les femmes et de changer les perceptions répandues grâce au sport ;
    • d’encourager les jeunes, surtout les filles, à rester à l’école.

Activités du projet

Le projet pilote de sensibilisation a pour objectif de donner aux entraîneurs des régions rurales les moyens d’offrir un accès au sport et à l’éducation aux enfants défavorisés du Cambodge. L’ISF planifie trois cours de développement pour entraîneurs en 2019.

Deux cents entraîneurs et futurs entraîneurs issus d’écoles, d’organisations communautaires et d’ONG de tout le pays participeront à cinq journées intensives d’entraînement ciblant un impact social par le football. Cet entraînement, développé en partenariat avec Coaches Across Continents (CAC), formera les participants à créer un impact social par le football, en proposant des activités et des jeux amusants et en intéressant les enfants aux problèmes sociaux de la réalité locale tels que l’égalité des genres, le handicap et l’inclusion sociale, la consommation de drogue et d’alcool, les jeux d’argent, l’éducation et la santé.

Les participants seront formés pour offrir un programme ISF/CAC d’impact social sur mesure d’une durée de douze mois, tout en développant les aptitudes des enfants pour le football, la confiance en soi, le leadership, l’esprit d’équipe et la capacité de prendre des décisions dans un environnement sûr et décontracté.

Résultats attendus

Dans le cadre du projet pilote, vingt entraîneurs soutenus par l’ISF mèneront 480 sessions de sensibilisation à l’intention d’environ 500 enfants socialement défavorisés, et trois cours de développement pour entraîneurs axés sur l’impact social par le football seront organisés. En plus des 700 bénéficiaires directs du projet, l’objectif est de toucher indirectement quelque 3000 personnes.

Partenaire

Football4Good

Situation géographique et informations générales

Contexte

En raison de sa situation géographique centrale et de sa position économique dominante en Asie du Sud-Est, la Thaïlande sert de plateforme régionale de départ, de transit et d’arrivée pour les migrants. Des dizaines de milliers d’enfants migrants vivent actuellement dans les camps proches des chantiers de construction (Baan Dek et UNICEF, 2018). Leurs parents sont venus en Thaïlande pour travailler, et les enfants vivent dans des abris précaires temporaires et n’ont qu’un accès limité aux services d’éducation, de santé et de sécurité. Ils sont exposés à différentes formes de maltraitance, de violence et de négligence. Aucun d’entre eux n’a la possibilité de s’échapper des bidonvilles et de socialiser avec d’autres enfants ; ils sont donc contraints de jouer dans un environnement dangereux, avec peu de stimulations ou d’interactions avec les autres. La vulnérabilité de la situation menace leurs droits fondamentaux. En outre, l’absence de possibilités de socialisation et de jeu les empêche de vivre leur enfance.

Contenu du projet

La Baan Dek Foundation est convaincue que le football est un élément nécessaire au développement des enfants, un terreau fertile pour l’apprentissage de compétences essentielles telles que l’esprit d’équipe, l’estime de soi, la confiance en soi, l’esprit sportif et la discipline. Le programme Football4Good encourage les relations positives entre pairs parmi les enfants de différentes origines ethniques à travers l’entraînement, l’activité physique, la mise à disposition d’équipements sportifs de qualité et la formation du personnel de la fondation au développement sportif. Ce programme cherche également à promouvoir l’égalité des genres en responsabilisant les filles et les jeunes femmes marginalisées.

Cette année, la Baan Dek Foundation veut aller plus loin et insister sur le développement d’un leadership communautaire grâce à son nouveau programme, Football4Good et responsabilisation des jeunes. Il s’agit d’entraîner et de responsabiliser des éducateurs pairs pour les jeunes afin qu’ils proposent des séances d’entraînement de football régulières dans leurs communautés. En bénéficiant d’une meilleure compréhension des problèmes sociaux et des connaissances nécessaires pour promouvoir des valeurs telles que l’égalité et la tolérance, ils pourront servir de modèles pour les enfants et les jeunes marginalisés vivant dans des bidonvilles urbains et des camps proches de sites de construction.

Les pairs éducateurs de jeunes seront en outre directement impliqués dans l’amélioration de leur environnement. Ils travailleront avec les membres de la Baan Dek Foundation pour concevoir et aménager de nouveaux terrains de football et davantage de lieux sûrs pour les enfants, et améliorer les infrastructures existantes dans leur communauté. Ils donneront aux enfants de leur communauté la possibilité de jouer au football dans des endroits sûrs même en dehors des séances d’entraînement.

Parallèlement aux sessions de football proposées au sein de la communauté et pendant les vacances scolaires, la fondation veut inciter les enfants à pratiquer un sport et les sensibiliser aux bienfaits du sport pour le développement en invitant des footballeurs professionnels locaux à venir présenter leur carrière dans une école.

Objectifs

Pour les travailleurs sociaux, le football est un instrument polyvalent essentiel qui peut influencer positivement les enfants en manque du soutien le plus élémentaire. Le programme Football4Good et responsabilisation des jeunes aidera à créer un lien avec les populations marginalisées grâce à des sessions de football régulières et fournira des équipements sportifs aux communautés vulnérables ciblées. Les enfants et les adolescents développeront leurs capacités motrices, amélioreront leur niveau d’activité physique, pourront socialiser avec leurs pairs et nouer de nouvelles relations sociales au sein de communautés où la violence entre les différents groupes ethniques peut se manifester au quotidien. Par ailleurs, le football apprendra à ces enfants à jouer en équipe, à s’intégrer à un groupe hétérogène, à socialiser et à mettre en pratique l’esprit sportif. Tous ces bénéfices, conjugués à une activité simplement amusante pour les enfants, font du football et de l’éducation sportive en général un axe d’intervention majeur des programmes communautaires de la fondation.

Activités du projet

  • Un entraînement de football régulier sera offert deux fois par année, pendant les vacances scolaires, par des éducateurs pairs pour les jeunes.
  • Les pairs éducateurs de jeunes suivront des sessions d’entraînement de trois jours (les travailleurs sociaux de la Baan Dek Foundation leur apprendront les compétences de vie essentielles pendant deux jours et un entraîneur de football professionnel leur montrera comment mener une séance de football le troisième jour).
  • Les sessions Football4Good et responsabilisation des jeunes seront organisées deux fois par semaine dans les communautés et les écoles en tant qu’activités extra-scolaires, et quotidiennement dans le cadre du programme des vacances scolaires.
  • Les entraînements se concentreront sur cinq points fondamentaux :
    • l’estime de soi et la responsabilisation ;
    • la santé et les bienfaits physiques ;
    • l’engagement communautaire et l’esprit d’équipe ;
    • la discipline et l’esprit sportif ;
    • l’égalité des genres.

Résultats attendus

  • Plus de 100 séances d’entraînement par année organisées dans le cadre des programmes Smile Holiday et dans les communautés marginalisées.
  • Plus de 400 enfants par année participant aux Smile Holidays et aux sessions Football4Good communautaires.
  • Plus de 3500 personnes présentes pendant les Smile Holidays et les sessions de football communautaires.
  • 150 filles et jeunes femmes participant aux Smile Holidays et aux sessions de football communautaires.
  • Sept communautés où le football, les installations sportives et les environnements sûrs pour les enfants sont améliorés et rendus accessibles.
  • 50 ballons offerts aux communautés et aux pairs éducateurs de jeunes.
  • 40 pairs éducateurs de jeunes par année sensibilisés aux valeurs du football.

Partenaire

Rescolarisation des enfants des rues

Situation géographique et informations générales

Terminé
Emplacement Afghanistan
Date de début 02.01.2018
Date de fin En cours
Coût du projet EUR 201 000
Investissement de la Fondation EUR 98 735
Identifiant du projet ASI-2018475
Partenaires Action for Development (AfD)
Catégories Accès au sport - Développement personnel

Contexte

Selon l’UNICEF, 3,5 millions d’enfants afghans âgés de 5 à 17 ans ne sont pas scolarisés. Environ 2,1 millions d’enfants ayant entre 6 et 14 ans exercent une forme de travail des enfants, souvent dans des conditions qui mettent en danger leur santé et leur sécurité. Ils sont très exposés aux accidents de la route, aux attentats suicides et aux explosions, au cours desquels ils peuvent être blessés ou tués ; ils sont souvent victimes d’insultes, de mauvais traitements et d’abus sexuels ; ils sont exposés à des taux élevés de pollution atmosphérique et sonore et ont, dans l’ensemble, des conditions de vie difficiles. Comme nombre de ces enfants sont les seules personnes de leur famille à gagner de l’argent, leurs parents, dont beaucoup sont analphabètes, ont l’impression de n’avoir d’autre choix que de les envoyer travailler. Par conséquent, ces enfants n’ont pas la possibilité de fréquenter une école traditionnelle.

Rescolarisation des enfants des rues

L'Afghanistan est un pays comprenant de nombreuses ethnies différentes, ce qui est souvent source de violences. Dans ce contexte difficile, les manifestations sportives, telles que le football ou le cricket, s'avèrent efficaces pour rassembler la population et surmonter les obstacles liés à l’origine ethnique. Le sport, et le football en particulier, constitue un excellent moyen de motiver les enfants à faire changer la société.

Contenu du projet

Pour la deuxième année consécutive, la Fondation UEFA pour l’enfance soutient l’initiative d’Action for Development (AfD) en Afghanistan. Élaboré en 2016, ce projet visant à remettre les enfants des rues sur les bancs d’école veille au développement socio-éducatif des enfants et à l’amélioration générale de leur santé afin qu’ils deviennent des membres productifs de la société. Les enfants peuvent, de par la structure unique de cette école, concilier les études et le travail.

Une partie des fonds alloués au projet sert à aider les filles à prendre leur destin en main, alors que, jusqu’en 2007, elles n’avaient pas le droit de jouer au football en Afghanistan. Aujourd’hui, Kaboul seule compte 17 équipes féminines, bien qu’il n’y ait pas de centre d’entraînement et que les joueuses se heurtent toujours à des résistances.

Organisation du projet

En octobre 2016, AfD a fondé sa première école dans l’un des districts les plus densément peuplés de Kaboul. En septembre 2018, deux nouvelles écoles ont ouvert leurs portes : l’une se trouve dans le centre, l’autre occupe le même bâtiment que le centre de santé d’AfD dans le district de Khwaja Bughra, au nord. Un terrain de football sec et sécurisé a été loué afin que les enfants puissent venir y jouer sans risque deux fois par semaine. Dans ces écoles, l’enseignement, la cuisine et la coordination sont assurés par sept femmes, tandis que l’entraînement de football est dirigé par un homme.

 

Programme de retour à l’école

Ce projet a pour but de réintégrer les enfants dans le système scolaire classique. Or, comme ces enfants ne disposent pas du même niveau de compétences et de confiance en soi que les autres enfants de leur âge, il leur est très difficile de fréquenter une école traditionnelle.

 

Campagnes de sensibilisation

Cent familles dont les enfants fréquentent l’école participeront à des activités de sensibilisation. Les mères apprendront combien l’éducation, l’hygiène infantile et la prévention des maladies sont cruciales, et combien les drogues et la prostitution sont dangereuses. Les problèmes touchant les filles seront particulièrement mis en exergue étant donné qu’elles font souvent partie des enfants des rues les plus vulnérables. Les campagnes de sensibilisation s’adresseront également aux aînés de la communauté et aux imams.

 

Développement local

Si plus de 200 enfants prennent déjà part à ce projet, l’objectif est de prendre davantage d’enfants en charge. Les enfants doivent s’engager à être présents aux entraînements. Les orphelins et les enfants dont l’un des parents est handicapé sont prioritaires ; les filles doivent également représenter 50 % des participants.

Des examens médicaux réguliers seront réalisés avec l’aide du centre de santé d’AfD, et un psychologue local suivra les enfants.

Ce projet de retour à l’école offre aux enfants des rues la possibilité de jouer au football et de faire du sport. Actuellement, plus de 40 enfants pratiquent le football. Ce programme œuvre auprès des familles qui, pour des raisons culturelles, refusent de laisser leur fille jouer au football au motif qu’il s’agirait d’un sport de garçons, afin qu’elles prennent conscience de l’importance du sport, et du football en particulier, pour gagner en confiance en soi, renforcer son esprit d’équipe et développer sa force globale. Les groupes sont formés en fonction de l’âge et, s’il y a lieu, du sexe, et chaque groupe participe à deux séances d’entraînement par semaine. Le soutien scolaire a lieu avant ou après les activités sportives.

 

Objectifs

Ce projet vise à améliorer les perspectives d’avenir des enfants des rues qui travaillent à Kaboul, à favoriser leur développement physique et socio-éducatif, et à investir en eux afin d’en faire des membres productifs de la société.

Grâce à l’éducation informelle, les enfants peuvent apprendre en jouant et en faisant diverses activités et continuer à vaquer à leurs occupations habituelles. En jouant au football, ils reprennent leur droit : le droit d’être des enfants.

 

Les objectifs du projet sont les suivants :

  • continuer d’accroître le nombre d’enfants fréquentant les écoles créées pour les enfants des rues ;
  • apporter un soutien scolaire aux enfants des rues en s’appuyant sur des outils novateurs ;
  • fournir une aide alimentaire de base et des services de santé, tant physique que mentale, aux enfants dans le besoin ;
  • favoriser le développement physique des enfants et leur donner la possibilité d’acquérir des compétences en jouant au football et, plus généralement, en faisant du sport ;
  • former les éducatrices à des méthodes d’enseignement créatives et apprendre à l’entraîneur de football à communiquer son enthousiasme pour le ballon rond aux enfants, à leurs familles et aux communautés locales afin que tous s’investissent dans le projet ;
  • à long terme, réduire l'analphabétisme des enfants des rues grâce à une stratégie durable en matière d’éducation et de formation ;
  • sensibiliser les familles et les communautés locales à l’importance de l’éducation ;
  • créer des synergies avec les écoles nationales pour faciliter l’intégration de certains de ces garçons et filles dans le système scolaire classique.

 

Activités du projet

Résultats attendus

  • Les enfants des rues savent lire, écrire et compter ; ils apprennent également à dessiner.
  • Ils connaissent leurs droits et leurs devoirs, ainsi que les concepts de paix et de droits de l’homme.
  • Les enfants des rues sont en meilleure santé et ne souffrent pas de carences nutritionnelles.
  • Davantage d’enfants sont inscrits au football.
  • Le personnel éducatif est formé pour pouvoir enseigner aux enfants des rues.
  • Davantage d’enfants sont inscrits dans le système scolaire classique, et le manque de compétences et de confiance en soi des enfants n’existent plus.
  • Les élèves les plus brillants reçoivent une aide financière pour poursuivre leurs études.

Partenaire

Foyer de jeunes filles Chepang

Situation géographique et informations générales

Ongoing
Emplacement Nepal
Date de début 01.09.2019
Date de fin 30.04.2022
Coût du projet EUR 215 776
Investissement de la Fondation EUR 43 000
Identifiant du projet 2018558
Partenaires Planète Enfants & Développement (PE&D), Prayash Nepal
Catégories Développement personnel

Contexte

Estimés à 50 000 personnes, les Chepang constituent une des minorités ethniques les plus défavorisées du Népal : 20 % vivent dans le District de Dhading (épicentre du premier séisme en 2015) et 90 % vivent en dessous du seuil de pauvreté. Dans cette communauté très patriarcale, les femmes sont victimes de discrimination et de violences, et seulement 1 % d’entre elles savent lire et écrire. Les collèges et les lycées étant trop loin de leur lieu de vie, les jeunes filles sont donc dans une situation particulièrement difficile et quittent très vite l’école.

L’association des Chepang dispose à ce jour d’un foyer dans la municipalité de Gajuri pour accueillir les jeunes filles scolarisées au collège et au lycée. Ce foyer est leur seule chance de pouvoir poursuivre leurs études. Planète Enfants & Développement (PE&D) et son partenaire local Prayash Nepal soutiennent ce foyer depuis 2015, tant au niveau scolaire que matériel. L’endroit est toutefois très vétuste, voire insalubre, et son utilisation est provisoire puisque le bâtiment n’appartient pas à la communauté Chepang. Il est donc urgent d’améliorer le lieu de vie des jeunes filles et de renforcer leur encadrement.

Contenu du projet

Le projet a pour but d’aider les jeunes filles Chepang de 11 à 18 ans à terminer leur scolarité dans des conditions favorables à leur développement. Dans cette optique, la Fondation UEFA pour l’enfance souhaite soutenir PE&D et Prayash Nepal dans la construction d’un nouveau centre d’hébergement et dans son utilisation.

Objectifs

  • Les principaux objectifs de ce projet sont :
    • la construction et l’équipement d’un nouveau centre d’hébergement pour les jeunes filles ;
    • l’aménagement d’un terrain de sport et l’achat d’équipements sportifs ;
    • le soutien des jeunes filles dans leur scolarité.

Activités du projet

Les activités suivantes sont prévues ces prochains mois dans la municipalité de Gajuri :

  • La construction et l’équipement d’un nouveau centre d’hébergement modèle pour les jeunes filles de la minorité Chepang dans le district de Dhading. Ce foyer leurs offrira des conditions de sécurité, d’hygiène et de confort qui rendront leur vie quotidienne plus digne et plus sereine.
  • L’aménagement d’un terrain de sport et l’achat d’équipements sportifs : les jeunes filles sont culturellement peu poussées à faire du sport, pourtant essentiel à leur développement. Avec ces équipements et la présence d’un coach sportif une fois par semaine, elles pourront découvrir le plaisir du sport individuel et collectif en s’appuyant sur les pratiques sportives communes au Népal. Le terrain de sport sera aussi mis à la disposition de l’association Chepang pour pratiquer le football, le volleyball, le badminton ou le cricket et organiser des tournois pour les enfants de la communauté.
  • Le soutien des jeunes filles dans leur scolarité : deux professeurs particuliers pour les matières littéraires et scientifiques les aideront chaque semaine à assimiler leurs cours, à prendre confiance dans leurs capacités et à préparer leurs examens.

Résultats attendus

Deux ans seront nécessaires pour mener ce projet et une année est prévue pour la construction en tant que telle. Le lieu d’accueil sera constitué de plusieurs bâtiments parasismiques, durables et fabriqués en respectant l’environnement. Les bâtiments comprendront des dortoirs pour 30 à 35 jeunes filles, des sanitaires avec douches et toilettes, une cuisine, une salle à manger, un hébergement pour le gardien et sa famille, ainsi que deux salles communes.

Pendant ces deux années – dans l’ancien bâtiment puis dans le nouveau – l’accent sera mis sur le soutien scolaire, le coaching personnel et le sport. Ce dernier étant un outil d’émancipation des filles et des femmes, il aura pour but de renforcer leur estime de soi et leur confiance en elles. L’objectif final est que ces jeunes filles deviennent des modèles pour leur communauté, qu’elles puissent sortir du cercle de la pauvreté et qu’elles encouragent les autres jeunes filles à poursuive leurs études. Cet appui est essentiel pour éviter que les jeunes filles se découragent, abandonnent l’école et compromettent leurs chances d’un meilleur avenir.

Partenaire

Soutien au système scolaire afghan

Situation géographique et informations générales

Terminé
Emplacement Afghanistan
Date de début 01.01.2019
Date de fin 31.03.2020
Coût du projet EUR 120 000
Investissement de la Fondation EUR 51 746
Identifiant du projet ASI - 2018502
Partenaires AFRANE (Franco-Afghan friendship)
Catégories Développement personnel

Contexte

Fondée en 1980 pour venir en aide aux populations afghanes, l’organisation AFRANE (Amitié franco-afghane) s'est spécialisée dans l'éducation en 1996. Ses actions s’articulent aujourd’hui autour de la formation des enseignants, de la construction d’écoles et de la fourniture de matériel scolaire.

AFRANE considère que l’accès des jeunes à l’éducation est essentiel à la reconstruction durable du pays. Son slogan est « L’éducation, le meilleur chemin vers la paix ». C’est dans cette optique que la Fondation UEFA pour l’enfance soutient un projet dont les objectifs sont d’améliorer l’éducation secondaire dans les provinces de Kaboul et de Parwân et de construire un terrain de sport.

Contenu du projet 

Le projet vise à soutenir le système scolaire afghan et à améliorer l'éducation secondaire dans les provinces de Parwân et de Kaboul, en perfectionnant la qualité des enseignements scientifiques et informatiques, en équipant seize écoles et en formant 460 enseignants, d’une part, et en créant un cadre éducatif sain et stimulant grâce à la pratique du sport, d’autre part.

Objectifs

  • Ce projet s’articule autour de trois axes :
    1. Amélioration de l'enseignement des sciences dans les provinces de Kaboul et de Parwân
    2. Amélioration de l'accès des étudiants du secondaire à l'informatique dans les villes de Kaboul et de Tchârikâr
    3. Sensibilisation à la pratique du sport

Activités du projet

Amélioration de l’enseignement des sciences :

Les laboratoires jouent un rôle central et favorisent un enseignement actif et expérimental mettant l'élève au centre de l'apprentissage. Il est difficile d’avoir l’esprit scientifique en n’ayant jamais réalisé soi-même des expériences. C’est pourquoi un programme de formation des enseignants en sciences (chimie, physique et biologie) est organisé, en collaboration avec le Centre national des sciences (qui dépend du ministère afghan de l'Éducation).

Amélioration de l'accès à l'informatique :

Aujourd'hui, la majorité des étudiants universitaires et des élèves quittant le système scolaire sont incapables d'utiliser les fonctions de base d'un ordinateur. Depuis plusieurs années, AFRANE a renforcé son action dans le domaine de l’informatique. En 2019 et 2020, l’organisation continuera de former des enseignants et équipera les écoles en matériel informatique.

Sensibilisation à la pratique du sport :

AFRANE souhaite mettre en place un cadre éducatif sain et stimulant dans les écoles de son réseau. Dans ce sens, deux terrains de sport ont été construits dans la ville de Tchârikâr.

Prochainement, un nouveau terrain de sport de 260 m2 sera construit dans une école de filles, à la demande de la directrice de cet établissement. La pratique du sport est relativement rare parmi les filles afghanes. Afin de veiller à ce que cette pratique soit bien acceptée et perçue positivement par l'ensemble des élèves, AFRANE organisera une formation à l’intention des enseignants de plusieurs écoles, qui permettra à ces derniers de partager leurs points de vue concernant la pratique du sport et les effets positifs de ce dernier sur l’éducation en général, et sur la sensibilisation à la non-violence en particulier.

Résultats attendus

Les bénéficiaires finaux des activités d'AFRANE sont les élèves, qui profitent d'une qualité d’enseignement supérieure.

  • 55 200 élèves (dont 54 % de filles) bénéficient d'une qualité d'enseignement des sciences supérieure et ont un meilleur accès à l'apprentissage de l'informatique.
  • Une nouvelle salle informatique est ouverte à Kaboul ou à Tchârikâr.
  • Un terrain de sport de 260 m2 est construit (football et volleyball).
  • 1200 jeunes filles bénéficient d'un terrain de sport au sein de leur école.
  • 375 enseignants sont formés (240 en sciences, 120 en informatique et quinze en sensibilisation à la non-violence par le sport).
  • Les 375 enseignants formés sont observés en situation d’enseignement afin de vérifier que les méthodes pédagogiques transmises lors des formations d’AFRANE sont appliquées. Des séances collectives de remédiation sont organisées à l’intention des enseignants.
  • 100 enseignants venant d’enclaves dangereuses de la province du Parwân sont formés en mathématiques et en sciences.
  • Les besoins de seize laboratoires sont analysés, et une contribution est faite pour équiper au moins quatre d'entre eux.
  • Les bibliothèques de douze établissements scolaires parmi les seize soutenus sont équipées d’un ordinateur.

Partenaire

Sport pour la paix, l’inclusion et la réconciliation (INSPIRE)

Emplacement et information général

Terminé
Emplacement Districts de Batticaloa et d’Ampara, province de l’Est, au Sri Lanka
Date de début 15.09.2018
Date de fin 15.09.2020
Coût du projet EUR 144 795
Investissement de la Fondation EUR 117 450
Identifiant du projet ASI – 2018002
Partenaires Handicap International, le Women’s Development Centre (WDC) et le Centre for Accessibility, Monitoring and Information on Disability (CAMID)
Catégories Développement personnel - Enfants en situation de handicap

Contexte

Après 26 années de conflit, la guerre civile au Sri Lanka entre les forces gouvernementales et les séparatistes tamouls s’est achevée en 2009. Toutefois, aucune véritable paix n’a été conclue, et les causes profondes du conflit sont restées non résolues. Une profonde méfiance entre les groupes et au sein de ceux-ci portant sur des différences ethniques, régionales, religieuses et linguistiques ainsi que sur l’identité politique continuent d’éroder la structure de la société sri lankaise. En raison de la pauvreté extrême, des injustices sociales et du manque de connaissances dans la communauté, les personnes en situation de handicap sont chaque jour victimes de stigmatisation, et leurs besoins et leurs droits fondamentaux ne sont pas respectés. Les enfants et les femmes en situation de handicap figurent parmi les groupes les plus vulnérables et marginalisés. Exclus de l’éducation et des opportunités économiques, ils ont peu de chances de trouver un emploi et sont piégés dans le cercle vicieux de la pauvreté.

 

Le Sri Lanka se trouve actuellement dans un processus de réconciliation post-conflit. Le sport peut être un puissant outil de promotion de la paix, de l’inclusion, de la tolérance et de la compréhension en rassemblant les gens au-delà des frontières, des cultures et des religions. Ses valeurs intrinsèques telles que l’esprit d’équipe, l’équité, la discipline, le respect des adversaires et les règles du jeu sont comprises dans le monde entier et peuvent être utilisées pour promouvoir la solidarité, la cohésion sociale, la réconciliation et la coexistence pacifique.

 

De plus, les activités sportives et de loisirs favorisent le développement global de tous les enfants – pas seulement ceux qui souffrent d’un handicap – et contribuent à améliorer la concentration, le respect des autres, la sensibilisation à l’environnement et le bien-être. Au Sri Lanka, toutefois, le sport n’est pas encore bien développé pour les enfants et les jeunes avec ou sans handicap, très peu d’événements sportifs sont organisés au niveau local et des districts, et il n’y a pas de coordination des activités handisport.

Contenu du projet

Humanité et inclusion sont les mots clés de Handicap International (HI) et de ses partenaires, le Centre for Accessibility, Monitoring and Information on Disability (CAMID) et le Women’s Development Centre (WDC).

Le CAMID, basé à Batticaloa, se concentrera sur l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de handicap et de leurs familles en favorisant leur participation active et leur inclusion sociale.

Le WDC mobilisera les jeunes filles et les familles afin de réaliser des activités dans leurs districts respectifs, en utilisant une approche basée sur les droits pour lutter contre les violations des droits des enfants et des femmes.

Le projet aura lieu dans les districts, très mixtes au niveau ethnique, de Batticaloa et d’Ampara, dans la province de l’Est, où les inégalités et les tensions prévalent.

Les activités et les formations se concentreront sur l’enseignement inclusif des activités sportives et de loisirs. Une attention particulière sera portée à la manière d’adapter les règles, l’environnement et le matériel pour faciliter la participation active de tous les enfants aux mêmes activités, en même temps et dans le même environnement.

De plus, la formation des entraîneurs et des clubs sportifs portera sur des activités sportives et de loisirs individuelles telles que le cricket, le football et le volleyball, et comprendra l’utilisation de matériel, de règles et d’environnements adaptés. Elle se concentrera également sur des jeux pour les enfants plus petits, comprenant des messages éducatifs. La création de liens sera encouragée grâce à des événements sportifs qui incluront des jeunes et des enfants d’ethnie, de religion, de langue, de caste et de niveau social et économique différents.

Objectifs

  • Aider les ONG locales à développer des services sportifs inclusifs ;
  • Équiper les acteurs du sport et de la communauté de matériels leur permettant de réaliser des activités sportives et de loisirs inclusives pour les enfants et les jeunes avec et sans handicap, et démontrer l’inclusion sociale aux autorités locales ;
  • Former les enseignants et les entraîneurs à gérer des initiatives de sport inclusif ;
  • Renforcer la collaboration et la confiance entre les groupes divisés grâce à des initiatives sportives et de loisirs inclusives renforçant la cohésion sociale et la réconciliation, afin que tous les Sri Lankais puissent vivre ensemble en paix.

Résultats attendus

  • 700garçons et filles, dont 200 enfants en situation de handicap, participant à ce programme
  • 2 000jeunes, dont 500 en situation de handicap, participant à ce programme
  • 40enseignants et entraîneurs formés dans le sport inclusif et la promotion de la cohésion sociale et de l’inclusion à travers le sport

Partenaires

Sport inclusif pour le développement au Bangladesh

Emplacement et information générale

Terminé
Emplacement Bangladesh
Date de début 01.10.2018
Date de fin 30.09.2020
Coût du projet EUR 117 450
Investissement de la Fondation EUR 117 450
Identifiant du projet ASI - 2018001
Partenaires Handicap International, Mymensingh Disabled People’s Organisation (Protibondhi Community Centre) and Tangail Disabled People’s Organisation (DPO)
Catégories Développement personnel - Enfants en situation de handicap

Contexte

En 2007, le gouvernement du Bangladesh a ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies, qui promeut les droits au jeu et à la formation des enfants en situation de handicap. Cependant, une majorité d’enfants en situation de handicap – plus de 90 % selon une étude de l’UNICEF – ne sont pas scolarisés. Des enfants souffrant de handicaps sont ainsi privés de leurs droits fondamentaux, notamment l’accès à la formation, ainsi qu’aux activités sportives et de loisirs. La situation est encore pire pour les filles, avec ou sans handicap, dans cette société patriarcale où l’on attend d’elles qu’elles se conforment au rôle qui leur a été fixé par la famille et par la société en général.

De plus, la faible capacité des écoles et des clubs locaux à répondre aux besoins des enfants en situation de handicap contribue au retard de ces enfants dans leur développement physique et psychosocial, à leur manque de confiance et à leur exclusion sociale. En outre, les filles sont souvent victimes de violence physique et sexuelle et sont exploitées, ce qui diminue encore leur confiance en elles.

Contenu du projet

Ce projet a pour but de favoriser l’inclusion scolaire et sociale des enfants avec ou sans handicap.

Des activités sportives et de loisirs inclusives dans le cadre scolaire et menées par des enfants constitueront une excellente occasion pour les garçons et les filles, avec ou sans handicap, d’explorer leur potentiel, d’interagir entre eux dans un environnement sûr et de faire évoluer les normes sociales.

Les parents, les travailleurs sociaux et les enseignants contribueront à créer un meilleur environnement à l’aide de clubs sportifs pour les enfants en situation de handicap, en particulier les filles, afin de favoriser leur bien-être physique et psychosocial.

Un lien solide sera établi entre les organisations d’aide aux personnes en situation de handicap (DPO) et le département national des Sports. L’implication des comités de direction des écoles et la participation des parents contribueront à garantir la durabilité des activités.

Objectifs

  • Améliorer la participation et l’éducation des garçons et des filles en situation de handicap à l’aide de sports inclusifs au Bangladesh ;
  • Améliorer l’autonomie fonctionnelle des enfants en situation de handicap et l’accès de ceux-ci à des activités sportives et de loisirs inclusives, et leur permettre de jouer un rôle dans leur propre protection ;
  • Mieux équiper les DPO, les écoles et les clubs d’enfants afin de promouvoir des activités sportives et de loisirs ainsi qu’une éducation inclusives ;
  • Réduire la stigmatisation et la discrimination à l’égard des enfants souffrant d’un handicap, et ainsi encourager une plus forte participation sociale au sein d’une communauté protectrice.

Résultats attendus

  • 800 enfants, dont 400 en situation de handicap (200 filles), participant à des activités sportives et de loisirs inclusives, et à l’éducation
  • 400travailleurs sociaux formés dans le travail social adapté aux enfants en situation de handicap
  • 30 enseignants formés pour soutenir les élèves en situation de handicap
  • 20entraîneurs sportifs formés pour adapter et faciliter le sport inclusif
  • 2DPO formées pour promouvoir l’inclusion à travers le sport

Partner

Football for Development – programme après l’école

Situation géographique et informations générales

Contexte

Le Cambodge compte 15 243 309 d’habitants, dont plus d’un tiers ont moins de 18 ans (UNICEF, 2012). En 2012, 17,7 % de la population vivaient encore sous le seuil de pauvreté (Banque mondiale, 2012). Dans la ville de Battambang, la situation est encore plus dramatique, car le salaire moyen est inférieur à 50 cents US par jour. De ce fait, de nombreux jeunes abandonnent l’école pour tenter de gagner leur vie. Comme le système scolaire cambodgien ne propose pas de cours d’éducation physique, de nombreux élèves vivant sous le seuil de pauvreté ne peuvent bénéficier des bienfaits du sport.

Contenu et objectifs du projet

Le projet Football for Development de l’organisation Salt Academy vise à utiliser le football comme vecteur de changement à Battambang et dans les environs. En proposant des ateliers sportifs et de compétences de base pour la vie dans les écoles primaires publiques de la ville et des environs, le projet veut permettre aux jeunes de devenir des citoyens actifs et des leaders au sein de leur communauté. La méthodologie football3*, qui fait partie intégrante du programme, contribuera à valoriser des valeurs telles que le respect, l’intégration et la solidarité.

* La méthodologie Football3 est utilisée par le réseau streetfootballworld et exploite le potentiel éducatif du football de rue en veillant à ce que dialogue et fair-play fassent partie intégrante du jeu. Elle a pour objectif général de promouvoir les compétences essentielles et d’encourager les jeunes à devenir des meneurs, en mettant l’accent sur la résolution des conflits par le dialogue.

Résultats attendus

Le projet offrira des programmes d’apprentissage des compétences de base pour la vie qui aborderont 12 thèmes, et proposera en parallèle 60 activités. Les activités de football et la méthodologie football3 seront au cœur du programme, et permettront de valoriser les valeurs liées à cette méthodologie. La formation d’entraîneurs facilitera la réalisation du projet dans les écoles.

Partenaire

Responsabilisation d’enfants réfugiés et marginalisés au Liban et en Jordanie

Situation géographique et informations générales

Contexte

On estime à 1,4 million le nombre de réfugiés syriens installés en Jordanie : 20 % d’entre eux sont répartis dans cinq camps et 80 % vivent en zone urbaine, dans des provinces situées au nord du pays et aux environs d’Amman. Deux tiers des réfugiés enregistrés en Jordanie sont des enfants ou des adolescents.

Le Liban accueille aujourd’hui la plus importante proportion de réfugiés par habitant au monde, avec plus de 1,1 million de réfugiés enregistrés pour 6,2 millions d’habitants. Avec un tiers des réfugiés âgés de 5 à 18 ans, la région est en proie à une véritable crise affectant des mineurs.

Les défis sont nombreux et complexes, tant pour les réfugiés que pour les communautés d’accueil.

  • Les jeunes réfugiés vivent dans une profonde incertitude et souffrent souvent de traumatismes passés.
  • De nombreux enfants réfugiés et déplacés ne peuvent aller à l’école ni même bénéficier de programmes d’enseignement non formels du fait de leurs conditions de vie critiques, et souvent ils ne disposent pas des compétences nécessaires pour entamer un cursus de formation ou y demeurer. Les enfants qui vont tout de même à l’école souffrent souvent d’un manque de motivation dû à l’absence de perspectives et de soutien psychosocial de modèles identificatoires.
  • Malgré les efforts des gouvernements pour fournir des possibilités d’apprentissage formelles et non formelles, les jeunes réfugiés – en particulier les filles et les jeunes femmes – peinent à en bénéficier.

streetfootballworld embrasse ces défis en s’appuyant sur la méthodologie innovante d’éducation non formelle « football3 ». Ainsi nommé parce qu’il comporte 3 « phases » (discussion d’avant-match, match et discussion d’après-match), le football3 intègre des leçons de vie clés dans chaque match comme le dialogue, le fair-play et l’égalité des sexes. Il n’y a pas d’arbitre, ce qui pousse les joueurs à apprendre comment résoudre des conflits par le dialogue et le compromis.

La méthodologie de streetfootballworld exploite le potentiel universel du sport en assurant le dialogue, le fair-play et l’égalité des sexes sur le terrain et en dehors. Le football3 réunit de jeunes réfugiés avec des jeunes issus des communautés d’accueil libanaises et jordaniennes, et permet de surmonter les barrières de langue, de culture et de religion. Les jeunes réfugiés en marge (ou exclus) des structures d’enseignement formelles acquièrent les qualités (résilience accrue, capacité à gérer les conflits, etc.) et les compétences psychosociales (compétences de communication et d’encadrement, confiance en soi, propension accrue à intégrer les autres et à respecter les filles et les femmes, sens des responsabilités) nécessaires pour surmonter des défis critiques, vivre la vie qu’ils auront choisie, s’intégrer plus facilement dans leur société d’accueil, être en bonne santé physique et émotionnelle et insuffler des changements positifs dans leur communauté. Par conséquent, ces jeunes sont plus susceptibles d’entrer à l’école et d’y rester, ou de suivre une formation supérieure formelle.

Contenu du projet

En Jordanie et au Liban, streetfootballworld et ses partenaires de projet sont parvenus à réaliser un éventail de programmes footballistiques locaux destinés à des réfugiés avec le soutien du gouvernement allemand et de la Fondation UEFA pour l’enfance. Maintenant que des synergies ont été créées avec des structures de base locales, la prochaine étape consiste à étendre les bonnes pratiques des projets pilotes à l’échelon régional, afin de soutenir et de responsabiliser les enfants et adolescents vulnérables touchés par la guerre et la crise migratoire.

Nous entendons accroître la portée et l’impact du projet en étendant cette approche éprouvée à de nouvelles zones défavorisées qui sont affectées par la crise migratoire et ont fortement besoin de programmes innovants pour les enfants. Les organisations sportives de base locales se verront fournir les compétences, réseaux sociaux et espaces sûrs nécessaires pour travailler au niveau régional avec des capacités organisationnelles accrues, de façon à pouvoir renforcer la cohésion sociale dans une société fragmentée. Les éléments renforçant les capacités permettront durablement d’améliorer l’accès au sport et de promouvoir le dialogue, la coexistence pacifique et l’amitié entre les jeunes réfugiés et leur communauté d’accueil.

Pour garantir des retombées durables, le projet comprend les cinq volets suivants :

  1. Développement des capacités : former des jeunes leaders et entraîneurs volontaires de 18 à 22 ans à devenir des modèles identificatoires dans leur communauté.
  2. Formation au soulagement des traumatismes pour les relais locaux : pour améliorer la vie des jeunes en Jordanie et au Liban, des experts locaux seront formés spécifiquement à soulager les traumatismes.
  3. Entraînements et festivals de football3 inclusifs : au travers d’entraînements réguliers basés sur la méthodologie « football3 » adaptée à chaque groupe-cible, garçons et filles développeront des compétences psychosociales (santé, hygiène, développement personnel et conscience de leurs droits, entre autres). Les festivals réuniront les enfants, les adolescents et leurs familles dans le but d’impliquer toute la communauté, d’augmenter la portée des messages du projet et d’attirer plus de participants, notamment des filles.
  4. Diffusion des enseignements tirés et des meilleures pratiques à l’échelon régional : rassembler les ONG d’autres pays qui utilisent aussi le football pour aider les enfants et les adolescents dans le but de créer une communauté de pratique pour améliorer le soutien mutuel et le transfert de connaissances.

Objectifs

  1. Améliorer la vie des enfants syriens, jordaniens et libanais vivant dans les communautés concernées par le projet et participant au programme inclusif de football3 et d’acquisition de compétences psychosociales
  2. Augmenter le potentiel de développement personnel et de réalisation de soi des participants au programme
  3. Renforcer le dialogue, la cohésion sociale et la coexistence pacifique entre les réfugiés et les communautés d’accueil
  4. Mettre sur pied des structures de société civile (activités sportives institutionnalisées à caractère inclusif) de sorte que des relais locaux puissent offrir des entraînements de football et de compétences psychosociales hebdomadaires aux enfants marginalisés ; faire en sorte que les relais locaux soient capables d’identifier les traumatismes, sachent comment aborder les enfants traumatisés et puissent former d’autres personnes dans ce sens. L’objectif est qu’ils fassent office de modèles identificatoires et soient une source d’inspiration.
  5. Rendre toutes les organisations partenaires locales capables de consolider et d’augmenter leur capacité d’action dans les régions concernées par des échanges accrus de connaissances sur la construction de la paix et la compréhension des autres cultures entre les joueurs locaux, et par le biais de réseaux renforcés regroupant les partenaires de projet locaux, les gouvernements, les associations de football et la société civile.

Résultats attendus

  1. Organisation de 39 cours pour relais locaux – ateliers de plusieurs jours en Jordanie et au Liban
  2. Formation de 790 relais locaux – jeunes leaders et entraîneurs volontaires âgés de 18 à 22 ans
  3. Organisation de 9300 entraînements inclusifs de football3 et de compétences psychosociales, et de 20 festivals de football3
  4. Participation de 21 000 enfants (6-17 ans) aux entraînements hebdomadaires de football3 (60 % de réfugiés et 40 % de membres des communautés d’accueil ; 60 % de garçons et 40 % de filles, âgés de 6 à 17 ans) et de 6400 enfants dans les festivals
  5. Organisation de trois séminaires régionaux avec formation de 30 experts régionaux de football3

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Football United, Myanmar

Situation géographique et informations générales

Contexte

L’État de Kayin est une des régions du Myanmar les plus ravagées par la guerre. Des décennies de conflits entre le gouvernement et les forces armées de l’ethnie Karen ont privé les enfants et leur famille des services essentiels tout en compromettant leur sécurité et leur bien-être. Des dizaines de milliers de parents sont partis travailler en Thaïlande, laissant leurs enfants derrière eux avec le risque qu’ils soient exploités. La population n’a que peu accès aux services de base et vit dans une situation d’instabilité politique et économique avec un taux de chômage élevé et un faible niveau de revenus, ce qui entraîne un manque de liens sociaux et d’opportunités. La perte de confiance, d’espoir et d’assurance, les troubles dus au stress post-traumatique et les changements des structures sociales et des moyens de subsistance sont actuellement les principaux défis sociaux à relever.

Contenu du projet

Basé sur l’idée qu’il est important pour la paix et la stabilité à long terme de permettre à des jeunes de vivre un engagement positif et de jouer un rôle dans leur société durant la période qui suit un conflit violent, le projet prévu pour 2018/2019 vise à maximiser l’engagement des jeunes et de la communauté. Il a également pour but de renforcer la collaboration et les partenariats locaux existants, de maintenir la dynamique actuelle du projet, de transférer la direction du programme à la communauté locale et d’introduire des approches d’entreprises sociales. L’objectif ultime est d’assurer la durabilité de la cohésion sociale basée sur le football, du maintien de la paix et du projet de réconciliation au niveau du football de base.

Le projet Football United est basé sur quatre points clés :

  • Théorie du contact : si différents groupes s’engagent au même niveau, poursuivent un but commun et travaillent ensemble avec le soutien des autorités et sans rivalité, les relations entre les groupes en conflit s’amélioreront et les préjudices vis-à-vis des autres groupes seront réduits.
  • Approche positive pour le développement des jeunes : il s’agit de faire l’effort délibéré de donner la chance à des jeunes de mettre en valeur leurs intérêts, leurs compétences et leurs capacités plutôt que d’essayer de régler leurs problèmes, leurs faiblesses ou leurs défauts. Le projet Football United permet aux jeunes de tester, d’explorer et d’exploiter leur potentiel de développement grâce au football et au travail de développement qui y est associé.
  • Cadre pour la transformation des conflits et idéologie « sport pour la paix » : le sport peut contribuer à fournir un cadre pour la reconstruction et la réconciliation après un conflit en promouvant la coexistence pacifique grâce aux valeurs sociales du sport, à la mise en place de réseaux communautaires ou de réseaux de jeunes, à l’établissement de relations positives entre les communautés touchées par le conflit et au renforcement de leur participation au sport de base.
  • Méthodologie d’apprentissage par l’expérience : apprendre en réfléchissant à ses actions. Les activités footballistiques sont préparées de façon à faire réfléchir les jeunes et à leur permettre d’en apprendre davantage sur la paix, la cohésion sociale et la réconciliation.

Objectifs

  • Activités de base hebdomadaires de promotion de la paix basées sur le football et journées de gala « football pour la paix »
  • Formations d’entraîneur de football communautaire pour des volontaires locaux dans les régions touchées par un conflit
  • Journées de gala « football pour la paix » intercommunautaires organisées par la communauté
  • Festivals régionaux « football pour la paix » organisés par des étudiants bénévoles de l’Université Hpa-An
  • Formations supérieures d’entraîneur pour que les entraîneurs étudiant à l’université deviennent formateurs d’entraîneurs
  • Fourniture de fonds pour créer un centre de football pour la paix dans la capitale de l’État (Hpa-An)
  • Facilitation du processus de parrainage d’entreprises sociales en collaboration avec le British Council Myanmar et d’autres partenaires de la communauté
  • Création d’un forum sur le football comme aide au développement et au maintien de la paix à Hpa-An qui ciblerait les universités, les organisations de jeunes et les organisations communautaires œuvrant pour le développement des jeunes et la consolidation de la paix, afin de promouvoir le football, la paix, le travail et la diffusion du modèle de Football United dans d’autres régions du Myanmar
  • Création d’un centre de football pour la paix comportant un terrain de jeu et une salle polyvalente pour les événements communautaires, les ateliers et les formations

Résultats attendus

Football United mobilisera la communauté locale, le gouvernement et les organisations caritatives pour créer le centre de football pour la paix, qui sera utilisé non seulement pour des activités liées au projet mais aussi pour des activités génératrices de revenus et des programmes d’entreprises sociales.

Partenaire

École socio-sportive pour enfants des rues

Situation géographique et informations générales

Contexte

Des décennies de guerre ont laissé l’Afghanistan exsangue pour ce qui est des structures sociales et économiques. Or, la pauvreté est la principale cause du travail des enfants. De nombreuses familles n’ont en effet d’autre choix que de faire travailler leurs enfants, lesquels passent alors souvent leurs journées dans les rues, à vendre cigarettes et journaux, ce qui les expose à des conditions difficiles et aux risques d’abus.
Action for Development a décidé de s’attaquer au problème des enfants des rues à Kaboul en lançant un projet innovant qui mêle football, éducation et aide alimentaire. L’école socio-sportive pour enfants des rues a un impact positif sur les jeunes marginalisés, où qu’elle soit implantée. Mais l’Afghanistan offre, de par son contexte, un terreau fertile au projet. Le football y suscite en effet un engouement croissant et ne peut qu’avoir des effets bénéfiques sur le pays en général, et sur les filles en particulier.

Contenu du projet

Organisation du projet

  • Mise en place d’un comité consultatif dans le district 11 de Kaboul afin de rallier la communauté à la cause de l’école socio-sportive. Il sera composé de représentants des autorités locales et des autorités en charge de l’éducation dans la région, de leaders communautaires et religieux et de professionnels de santé, et s’attaquera à la problématique du travail des enfants.
  • Recrutement et formation des futurs enseignants (un homme et une femme). Ils joueront un rôle de premier plan car ils seront les premiers interlocuteurs des enfants pour ce qui est du sport et de l’éducation et serviront de modèles.
  • Sélection d’un site sûr pour accueillir les activités.

Programme de retour à l’école
Identification d’enfants âgés de 6 ans révolus et ayant le potentiel pour réintégrer le système scolaire officiel. Cette étape se fera en concertation avec les autorités locales, les écoles et les parents.

Campagnes de sensibilisation
Rencontres avec les familles d’enfants fréquentant l’école afin de les sensibiliser. Les mères seront informées sur des sujets tels que l’hygiène des enfants, les maladies et les dangers liés à la drogue et à la prostitution. Une attention particulière sera portée aux aspects spécifiques aux jeunes filles, car elles forment en général le groupe le plus vulnérable d’enfants des rues.

Développement local
Identification d’enfants désireux de participer au projet. Pas moins de 120 enfants ont déjà intégré le projet, mais d’autres encore auront cette opportunité. Les enfants s’engagent à suivre les séances d’entraînement. La priorité va aux orphelins et aux enfants ayant un parent handicapé, et 50 % des participants doivent être des filles.
Les enfants nécessitant un suivi médical seront aiguillés vers le centre médical, où des soins gratuits leur seront prodigués.
Les activités sportives se dérouleront à heures fixes dans la semaine et seront encadrées par des entraîneurs. Des groupes seront formés par tranches d’âge et, si nécessaire, par sexe, et chaque groupe assistera à deux séances hebdomadaires. Les activités de tutorat se tiendront avant ou après le sport. Toutes les activités se feront en dari et en pashto, les deux langues les plus parlées en Afghanistan. Les activités de seront aménagées de manière flexible pour permettre aux enfants de continuer à travailler, car ils n’ont pas d’autre moyen de subsistance.

Objectifs

  • L’objectif premier du projet est de donner aux enfants des rues du district 11 de Kaboul une chance de recevoir une éducation de base et d’apprendre à lire et à écrire.
  • Trouver un site adapté, à proximité des lieux de travail des enfants, pour leur éviter de longs trajets à pied.
  • Disposer des équipements nécessaires pour l’école socio-sportive, lesquels doivent être facilement accessibles pour les enfants, près des routes, près du lycée de Ghazi (15 minutes à pied) et inclure un terrain de football utilisable pour les entraînements et les matches.
  • Stimuler le développement des aptitudes sociales par le sport et, en particulier par le football, et préparer les enfants à intégrer le cursus scolaire normal.

Résultats attendus

  • Former des entraîneurs afin de promouvoir le transfert de connaissances et de permettre à la population locale de prendre son destin en main
  • Procurer à 400 enfants des rues de la nourriture supplémentaire et leur donner accès aux soins médicaux de base
  • Réduire le nombre d’enfants des rues illettrés
  • Travailler avec 300 familles afin d’amener certains des enfants des rues à réintégrer le système scolaire officiel.
  • Sensibiliser 300 familles aux risques liés au travail dans la rue, à l’importance de l’éducation, et au rôle de l’hygiène et de l’assainissement dans la prévention des maladies.

Partenaire

Un nouveau depart pour les enfants réfugiés du Liban

Situation géographique et informations générales

Contexte

Depuis le début du conflit en Syrie, en 2011, le Liban a accueilli un nombre croissant de réfugiés ; selon le UNHCR, près de 1,1 million de réfugiés syriens sont ainsi arrivés dans le pays.

Au vu des terribles dommages causés aux maisons et autres infrastructures en Syrie, il est probable qu’une bonne partie des réfugiés restera au Liban jusqu’à ce que le processus de reconstruction et de stabilisation politique dans leur pays soit suffisamment avancé pour leur permettre de rentrer chez eux.

Parmi les réfugiés enregistrés, une personne sur deux est âgée de moins de 17 ans et appartient ainsi à un groupe à risque particulièrement exposé aux effets traumatiques. Garantir à ce groupe cible l’accès à l’éducation est l’une des priorités essentielles du gouvernement libanais, des agences des Nations-Unies et des agences d’aide non gouvernementales.

L’objectif général de ce projet est de renforcer la capacité de l’État libanais à fournir une assistance aux communautés d’accueil libanaises et aux réfugiés syriens qui souffrent des conséquences des déplacements dans les domaines de la formation, de l’atténuation des traumatismes et de la cohésion sociale.

Contenu du projet

Le nombre croissant de familles de réfugiés installées au Liban soulève des problèmes considérables. Parmi les besoins identifiés, il apparaît particulièrement important de veiller à ce que les enfants réfugiés syriens puissent bénéficier d’un enseignement au cours de leur déplacement. Le but visé n’est pas uniquement d’assurer la continuité de l’enseignement formel, mais aussi d’offrir une plateforme apte à réduire les facteurs de stress traumatique. Avec l’afflux massif de réfugiés, la pression exercée sur le système éducatif et, de manière plus générale, sur la société, l’économie, la politique et la sécurité au Liban, s’alourdit.

« FutbolNet » est un programme de la Fondation du FC Barcelone qui utilise le football comme un outil pour promouvoir certaines valeurs auprès des jeunes par le biais d’une méthode d’enseignement innovante utilisée comme un catalyseur pour favoriser le développement des capacités, la résilience communautaire et la cohésion sociale. Il s’agit d’une initiative de socialisation intéressante qui offre une formation et un contenu adaptés aux conditions locales en vue de renforcer les compétences sur place.

Ce projet se propose de travailler avec des enfants réfugiés et non réfugiés dans le but d’améliorer la coexistence entre les enfants scolarisés et de réduire les comportements agressifs observés. Étant donné la forte hausse de réfugiés qui intègrent le système éducatif public au Liban, il est inévitable que la cohésion dans les écoles soit sous tension. Notre proposition est de former des professeurs d’éducation physique aux fins de créer des espaces propices à l’établissement de relations entre des réfugiés et des non réfugiés et d’investir ainsi dans la consolidation de la coexistence future entre les communautés vivant au Liban.

Objectifs

L’objectif général de ce projet est de renforcer la capacité du système scolaire public libanais à fournir une assistance aux communautés d’accueil libanaises et d’aider les réfugiés à gérer les conséquences des déplacements dans les domaines de la formation, de l’atténuation des traumatismes et de la cohésion sociale.

Activités du projet

1) Diagnostic et préparation : la Fondation du FC Barcelone devait mieux comprendre le contexte et les lieux où les activités seraient développées et le public cible auquel elles seraient adressées.

2) Adaptation du contenu : un processus d’ajustement a eu lieu entre les spécialistes de FutbolNet de la Fondation du FC Barcelone et le partenaire local aux fins d’adapter la méthodologie de FutbolNet à la réalité, à la culture et à la société locales sans compromettre les bases du programme FutbolNet.

3) Séminaire :

    • a. Séminaire pour entraîneurs : séminaire de trois jours réalisé sur place par les instructeurs officiels de la Fondation du FC Barcelone ; il incluait des sessions théoriques et pratiques.

 

    b. Formation continue : visites périodiques d’entraîneurs de la FCBF destinées à appuyer les entraîneurs locaux et à préparer des séances de formation spéciales pour les participants.

4) Mise en œuvre : le projet a été mis en œuvre en coordination avec plusieurs parties prenantes du système éducatif et du secteur social libanais.

5)Surveillance et évaluation

Résultats attendus

Le projet a bénéficié à 7907 enfants, dont 55 % de garçons, 45 % de filles, 79 % de citoyens libanais et 21 % de réfugiés venant principalement de Syrie. Le projet a également profité à 85 professeurs d’éducation physique de 79 écoles publiques libanaises de six régions du pays.

Parmi les autres résultats obtenus, il convient de relever que :

  • le système scolaire public libanais a bénéficié du renforcement des compétences des professeurs d’éducation physique et des équipements de sports fournis aux écoles ;
  • les activités sportives ont atténué les traumatismes des enfants réfugiés et réduit la tendance aux comportements agressifs ;
  • les activités sportives ont profité aux enfants libanais et réfugiés en ce sens qu’elles ont renforcé la cohésion sociale, tant parmi les réfugiés qu’entre les réfugiés et les communautés d’accueil dans des environnements mixtes ;
  • le projet a fait reculer le taux d’abandon scolaire parmi les enfants réfugiés inscrits et a encouragé les réfugiés qui n’étaient pas inscrits à aller à l’école.

Partenaire

Cohésion sociale grâce au football au Liban

Situation géographique et informations générales

Contexte

La crise des réfugiés au Liban, qui en est maintenant à sa sixième année, a dépassé les pires pronostics. Le Liban accueille aujourd’hui la plus importante proportion de réfugiés par habitant au monde, avec près de 1,2 million de réfugiés enregistrés. Cette crise a un impact disproportionné sur les enfants et les jeunes adultes, 28 % des réfugiés ayant entre 10 et 24 ans.

Sans oublier les répercussions significatives sur le Liban lui-même – aux niveaux politique, économique et social –, dont le système de sécurité fragile a été mis à rude épreuve.

Dans de telles circonstances, les adolescents et les jeunes adultes sont particulièrement vulnérables aux situations d’abus et d’exploitation. Outre le fait qu’ils sont susceptibles d’adopter des comportements risqués, ils courent également le danger d’être recrutés par des gangs ou par des milices impliquées dans des conflits locaux et régionaux. Cependant, en raison de l’ampleur de la crise syrienne, l’aide humanitaire et l’aide d’urgence se sont concentrées principalement sur les jeunes enfants, ciblant en priorité leurs besoins. Les programmes axés sur les adolescents et les jeunes adultes ont été moins nombreux et aussi moins larges et moins étendus.

Contenu du projet

Utiliser le sport pour favoriser le développement et la cohésion sociale s’est révélé un moyen particulièrement efficace de s’engager auprès des jeunes vulnérables. Comme plusieurs évaluations l’ont confirmé, les activités et les événements sportifs inter- et intracommunautaires constituent un outil puissant à cet égard, car ils permettent de rassembler des enfants et des jeunes en situation de vulnérabilité issus de différents milieux et leur donnent une occasion d’interagir et de jouer ensemble dans un contexte neutre et sûr. Il a aussi été démontré que le sport augmente la confiance en soi, favorise l’épanouissement personnel et développe l’esprit d’équipe, offrant ainsi de nombreux atouts pour la vie aux adolescents.

Ce programme ne se limite pas à aider des jeunes et des organisations en particulier : il encourage les bénéficiaires à transmettre leurs acquis au sein de leur famille et de leur communauté. Le projet est donc conçu de telle manière que ses répercussions dépassent le nombre de bénéficiaires directs et que ses effets positifs se prolongent bien après la clôture officielle du programme. Les bénéficiaires reçoivent toutes les compétences et tout le soutien dont ils ont besoin en matière de football de base pour transmettre leurs connaissances à d’autres jeunes marginalisés et pour mettre en place leurs propres programmes, en vue de faire passer le message de « football3 » à travers le pays et d’encourager le développement personnel par le sport.

Le sport a un rôle particulièrement important à jouer quand il s’agit des filles et des enfants ayant des besoins spécifiques. Les stéréotypes, les normes sociales et les traditions leur ont habituellement interdit l’accès au sport en général, et au football en particulier. Ouvrir les programmes sportifs à ces enfants et leur donner la chance non seulement d’acquérir des apprentissages de base pour la vie mais également d’explorer des voies qui leur sont normalement fermées leur permettra de mieux s’intégrer dans la société au sens large et les encouragera à remettre plus activement en question les normes sociales. La méthodologie « football3 » encourage tous les participants à aborder des questions telles que l’intégration, la tolérance, le fair-play et l’égalité des droits. Aux filles en particulier, elle donne une occasion concrète d’exercer leurs droits, sur le terrain et en dehors.

Objectifs

1) Sélectionner et former 185 responsables sportifs (jeunes leaders bénévoles et entraîneurs) en leur enseignant la méthodologie de « fooball3 » et des compétences complémentaires (notamment des apprentissages de base pour la vie, des capacités de communication et des techniques de gestion des conflits).

2) Faire participer quelque 4500 garçons et filles entre 10 et 14 ans (50 % de réfugiés et 50 % de membres de la communauté d’accueil ; 60 % de garçons et 40 % de filles) à des activités sportives régulières encourageant l’intégration sociale, leur enseigner en parallèle des apprentissages de base pour la vie et leur faire passer des messages relatifs à la santé.

3) Impliquer au moins 2400 garçons et filles entre 10 et 14 ans dans des tournois et des événements sportifs communautaires thématiques favorisant la cohésion sociale et l’intégration dans les communautés d’accueil.

4) Développer une stratégie à l’échelle nationale encourageant la promotion de la cohésion sociale par le sport, en collaboration avec des partenaires et des ONG existants.

Activités du projet

    • Former les entraîneurs et les jeunes leaders à la gestion de conflit, leur enseigner des apprentissages de base pour la vie et la méthodologie « football3 »

L’association ANERA forme actuellement 90 entraîneurs et 95 jeunes leaders afin qu’ils contribuent à l’éducation par le sport dans 100 clubs de football populaires du Liban. Les entraîneurs sont déjà très actifs dans ces clubs de sport, où ils enseignent les nouvelles techniques et méthodologies. Les jeunes leaders seront bientôt sélectionnés dans le programme actuel d’ANERA en tant que jeunes actifs capables de faire preuve de leadership au sein de la communauté. Ce programme de formation vise à améliorer la portée et à accroître la capacité des activités sportives, à fournir des idées en vue d’activités mieux adaptées et plus professionnelles, et à optimiser l’entraînement. Cet objectif sera atteint grâce à 60 séances d’entraînement/de formation abordant tant les compétences sportives que les apprentissages de base pour la vie.

    • Organiser 150 cours de sport pour 4500 adolescent(e)s et jeunes garçons et filles

Les entraîneurs et les jeunes leaders formés organisent des cours de sport pour les enfants afin de promouvoir et d’établir des activités sportives dans des zones où l’accès au sport est limité ou inexistant. Ces séances sont adaptées aux besoins de chaque groupe cible, avec huit à douze séances de 90 minutes chaque mois (à savoir au minimum 12 heures d’enseignement par mois), plusieurs séries pouvant être organisées si la demande est suffisante. Les séances abordent les apprentissages de base pour la vie et les questions d’hygiène, et favorisent le développement personnel, les entraîneurs et les jeunes leaders transmettant tout ce qu’ils ont appris au cours de leur propre formation.

    • Organiser huit tournois et événements sportifs thématiques inter- et intracommunautaires impliquant au moins 300 garçons et filles chacun, pour un total de 2400 adolescents et jeunes (sur des thèmes comme la nutrition, l’hygiène et les apprentissages de base pour la vie)

ANERA soutient également huit tournois sportifs (trois à Beyrouth, quatre dans la région de la Bekaa et trois dans le sud du pays), impliquant au moins 2400 garçons et filles dans des activités inter-et intracommunautaires visant à accroître la cohésion et l’intégration sociales. Cette initiative mobilise des jeunes et des groupes menés par de jeunes leaders dans l’organisation d’événements et de tournois dont la vocation est d’entretenir les relations entre les clubs sportifs et ces groupes issus de différentes régions. Ces événements, qui constituent une occasion de rassembler des représentants de différentes populations de réfugiés et des communautés d’accueil, présentent des éléments conçus spécifiquement pour favoriser la paix, la communication et la cohésion sociale (plutôt que la rivalité) entre des participants de différents milieux.

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