Situation géographique et informations générales

En cours
Emplacement Nepal, Lumbini Province
Date de début 01.03.2024
Date de fin 28.02.2025
Coût du projet EUR 120 000
Investissement de la Fondation EUR 25 000
Identifiant du projet 20230020
Partenaires Atoot
Catégories Accès au sport - Développement personnel - Egalité des genres - Enfants en situation de handicap

Contexte 

Dans les villages ruraux du sud du Népal, les filles et les femmes ne sont pas écoutées et sont en pratique exclues de la vie. Au sein de leur communauté, les filles sont isolées et n’ont aucun pouvoir de décision. Dès leur naissance, on attend d’elles qu’elles ne soient ni vues ni entendues et qu’elles obéissent aux garçons et aux hommes. Leur seul objectif est de devenir des épouses et des mères au foyer.

Il est urgent de créer des espaces sûrs au sein desquels ces filles marginalisées, confrontées aux inégalités intergénérationnelles, à la discrimination et à l’injustice puissent s’épanouir. Les problèmes suivants en particulier doivent être résolus :

  • Mariage précoce : le district de Kapilvastu possède le taux le plus élevé de mariages précoces du Népal, avec 62 % de filles mariées entre 10 et 19 ans. La moyenne nationale est de 41 % (Nepal Census, 2011).
  • Violences à caractère sexiste : Kapilvastu connaît l’un des taux les plus inquiétants de discrimination liée au genre et de violences à caractère sexiste du pays (Nepal Census, 2011).
  • Décrochage scolaire : le besoin d’éducation des filles est systématiquement ignoré et le décrochage scolaire est très répandu chez elles entre 11 et 14 ans (UNICEF). Elles travaillent au service de leur famille et se préparent à servir leur futur mari et sa famille.
  • Système de dot : bien qu’il soit illégal au Népal, le système de dot exerce une énorme pression sur les filles à Kapilvastu. Dès sa naissance, une fille est perçue comme un fardeau en raison du prix élevé des dots et, bien qu’il n’existe pas de données sur ce phénomène, les fœticides/infanticides féminins sont monnaie courante.
  • Les filles ne sont pas écoutées : au sein de leur communauté, les filles sont isolées et n’ont aucun pouvoir de décision. Elles ne peuvent pas décider de leur propre vie.

Objectifs du projet

  • Aider les filles à sortir de ce cercle vicieux et leur permettre de faire leurs propres choix de vie.
  • Offrir de nombreuses plateformes aux filles qui n’ont jamais eu l’occasion de s’exprimer afin qu’elles prennent confiance en elles et qu’elles nouent des relations épanouissantes.
  • Créer de nombreux espaces sûrs où les filles puissent se rassembler dans un cadre novateur pour jouer, apprendre et nouer des liens avec des pairs dans un contexte positif.

Contenu du projet

  • Séances de football: Atoot organise des séances de football cinq fois par semaine. Ces séances inclusives donnent aux filles l’occasion de pratiquer un sport et de rencontrer d’autres filles, de nouer des liens avec elles et de s’enrichir mutuellement dans une ambiance agréable, encourageante et favorisant la réflexion. Les séances ne se limitent pas aux compétences footballistiques mais s’axent sur de nombreuses compétences relationnelles, en offrant un espace sûr au sein duquel ces filles puissent s’épanouir, faire preuve de courage, saisir des occasions et acquérir une force mentale, physique et émotionnelle. Les participantes apprennent à connaître leur valeur, développent des capacités de leadership et de résolution de conflits, font preuve de fair-play et d’esprit d’équipe, apprennent à gérer leur temps, à assumer des responsabilités pour elles-mêmes et pour leurs coéquipières, et développent des capacités globales à long terme.
  • Séances éducatives: Atoot organise des cours extrascolaires en anglais, en népalais ainsi qu’en art et artisanat cinq fois par semaine en complément des études que les filles suivent dans des écoles publiques d’un niveau souvent faible et qui manquent de personnel. Ces cours sont conçus spécialement pour des enfants de niveaux différents en lecture, et des évaluations en classe sont réalisées en continu pour aider le personnel d’Atoot à adapter les leçons aux besoins des filles. Les séances éducatives et sportives se suivent, de telle sorte que les filles puissent pratiquer sur le terrain les notions étudiées en cours, et inversement. Les notions étudiées comprennent la lecture, l’interaction, les capacités linguistiques, la compréhension globale et les différentes manières de voir les choses. L’enseignement se déroule dans un contexte agréable, bienveillant et enrichissant. L’objectif est d’accroître de manière exponentielle les capacités cognitives des participantes, d’encourager leur famille à leur offrir davantage de possibilités et d’éviter les mariages précoces.
  • Ateliers sur les compétences de vie: Atoot réalise des ateliers sur les compétences de vie deux à trois fois par semaine sur divers thèmes personnels, culturels et sociaux en lien direct avec les bénéficiaires des projets et qui sont choisis au cours de discussions avec les filles elles-mêmes. Ces thèmes comprennent la condition de fille, les violences à caractère sexiste, le mariage précoce, la traite d’êtres humains, les économies, les droits des enfants, l’autonomisation des femmes, l’hygiène, les questions environnementales, etc. En abordant des thèmes qui ne sont pas traités ni enseignés en classe, en famille ou au sein de la communauté, les filles développent leur capacité à dépasser les normes ancrées dans la société locale.
  • Engagement de la communauté: La mobilisation régulière de la communauté contribue à instaurer la confiance, à accroître la sensibilisation et à promouvoir la constitution d’un réseau de plaidoyer autour des graves questions sociales qui affectent les filles. Nous nous assurons que les voix locales sont entendues, que les opinions sont valorisées et qu’elles bénéficient d’un meilleur accueil au sein de la communauté.

Partenaire

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