Clarence Seedorf rejoint le Conseil de Fondation de la Fondation UEFA pour l’enfance
La légende du football apporte avec elle un profil international et plus de 20 ans d’expérience dans des projets caritatifs.
Seedorf, qui est à ce jour le seul joueur à avoir soulevé le trophée de l’UEFA Champions League avec trois clubs différents, s’est consacré à des projets sociaux aussi bien pendant sa carrière de joueur qu’après avoir raccroché les crampons, en utilisant la force du sport pour induire des changements positifs.
« Nous sommes très heureux d’accueillir Clarence dans la communauté de la Fondation UEFA pour l’enfance », a déclaré le président de l’UEFA, Aleksander Čeferin, qui est aussi à la tête de la Fondation.
» Il est une source d’inspiration non seulement parce qu’il est l’un des plus grands footballeurs de sa génération, mais aussi parce qu’il a toujours utilisé ses expériences pour aider à créer un monde meilleur pour les autres. Avoir Clarence dans notre équipe sera très bénéfique pour la Fondation, car nous travaillons ensemble pour améliorer la vie des enfants défavorisés à travers le monde. »
Redonner aux communautés
Seedorf, qui parle six langues et a représenté les Pays-Bas à 87 reprises, a ajouté : « C’est un honneur et un plaisir pour moi de rejoindre la Fondation UEFA pour l’enfance. J’ai suivi ses activités de près et je suis très heureux d’apporter ma pierre à l'édifice.
« Je discute avec le président Čeferin depuis un certain temps et je suis touché qu’il apprécie de m’avoir dans l’équipe. J’espère que nous pourrons longtemps profiter de cette relation, accomplir de grandes choses et redonner aux communautés à travers le monde. »
Clarence, bienvenue à la Fondation UEFA pour l’enfance. Comment voyez-vous l’évolution de votre rôle au sein du Conseil de Fondation ?
« Je pense que rejoindre la Fondation est une évolution positive dans mes rapports avec l’UEFA, qui durent depuis un certain temps maintenant, et nous comprenons l’importance du football pour la société et la vie des enfants.
» Cela fait plus de 25 ans que je m’engage pour des fondations, ce qui me donne une bonne idée de ce qu’il faut faire pour avoir un impact et créer des projets qui font la différence.
» Mais d’abord, je veux essayer de mieux comprendre le fonctionnement de la Fondation, apprendre d’elle, et voir comment je peux mettre mon savoir et mon expérience au profit de ses objectifs, et à terme l’améliorer et apporter une valeur ajoutée en tant que membre de l’équipe. Je me réjouis vraiment et je suis très fier de me voir confier ce mandat. »
À quel point est-il important que les joueurs et les athlètes utilisent leur influence pour soutenir des changements positifs ?
« Beaucoup d’athlètes s’engagent dans des associations caritatives, que ce soit en leur propre nom ou en prêtant leur nom à d’autres institutions ou organisations.
» C’est quelque chose de très personnel, et pas tout le monde s’investit de la même façon. Il y a des visionnaires qui s’impliquent dans le processus décisionnel, tandis que d’autres préfèrent plutôt être dans les coulisses ou dans l’ombre.
» Personne n’a l’obligation de se mettre sur le devant de la scène, mais je pense que nous nous devons tous de donner quelque chose en retour à ceux qui nous ont tant donné pendant toutes ces années.
» J’ai toujours observé la volonté chez les joueurs de prendre part à des bonnes causes, et je suis heureux de continuer à jouer mon rôle sans me comparer aux autres ni attendre quoi que ce soit d’eux. Je crois que nous devrions commencer par nous-mêmes et essayer d’en faire autant que nous pouvons. »
Qui vous a inspiré ? Qui a été votre modèle au cours de votre vie ?
« Les premiers modèles sont mes parents, évidemment. Ils ont toujours été des modèles positifs dans ma vie. Je dirais aussi certains enseignants que j’ai eus à l’école et à mes débuts dans le football.
» Nelson Mandela, tout particulièrement, a joué et joue encore un rôle central dans ma mission, en ayant supporté des situations difficiles, en ayant tracé le chemin à suivre et en continuant d’œuvrer en faveur de ceux qui sont moins favorisés et pour un monde plus paisible.
» Je suis convaincu que la paix passe par l’éducation, et que l’éducation doit être complétée par le sport, en particulier dans les premières années de notre vie. Ce sont les éléments clés qui, je pense, changeront le monde. Et en tant qu’équipe, nous avons la capacité et les moyens de faire la différence.
» Quant à avoir des modèles dans la vie – et c’est là que nous en revenons un peu aux joueurs –, je pense que le rôle que les joueurs ont aujourd’hui, et même plus qu’il y a 20 ans, c’est d’être des modèles positifs et d’avoir conscience que les enfants les regardent, suivent leurs actions et observent leur comportement.
» Ces modèles m’ont toujours maintenu sur le droit chemin : un chemin spirituel qui consiste à donner et à apporter quelque chose en retour quand c’est possible. »
Mandela a parlé du pouvoir que revêt le sport pour inspirer le changement dans le monde. Dans quelle mesure le sport peut-il être important en tant qu’outil social ?
« Grâce au sport, il a pu transformer le visage d’un pays tout entier et la signification de l’unité. C’est donc un outil très, très fort. Un outil qui, quand il est bien utilisé, est efficace et efficient.
» C’est ce que je pense que nous devrions viser : créer et soutenir des projets très forts et durables, qui utilisent le sport comme un outil fondamental pour améliorer le développement global et la vie des jeunes enfants.
» Il est prouvé scientifiquement que faire du sport entre 5 et 12 ans favorise le développement des enfants sur les plans cognitif et créatif : chaque enfant devrait avoir le droit d’en faire. »