Situation géographique et informations générales
Contexte
La crise en Syrie a commencé il y a plus de dix ans et constitue la situation humanitaire la plus difficile à gérer du siècle dans le monde. Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le gouvernement turc, la Turquie compte aujourd’hui 3,69 millions de réfugiés syriens.
Les migrations de la Syrie vers la Turquie ont commencé en 2011 et ont augmenté de manière exponentielle jusqu’à l’été 2015. Les autorités turques ont adopté une politique d’ouverture, construit des camps dans les provinces sud du pays (Hatay, Kilis, Gaziantep et Şanlıurfa) et considèrent les réfugiés syriens comme des « invités ».
En moyenne, plus 20 000 réfugiés sont arrivés en Turquie chaque mois en 2012 à la suite du conflit en Syrie, un chiffre qui est passé à 40 000 par mois en 2013, puis à 55 000 par mois en 2014. Le tableau ci-dessous montre l’évolution du nombre de réfugiés syriens en Turquie depuis 2011.
Les réfugiés et les membres des communautés d’accueil deviennent de plus en plus vulnérables en raison du déplacement prolongé à large échelle, de la situation socio-économique, des conséquences durables de la pandémie de COVID-19 et de la pression démographique, sans compter que les prévisions macroéconomiques ne sont pas bonnes. Ces facteurs entremêlés exacerbent les problèmes existant au sein des communautés, comme l’inégalité des genres et la discrimination contre les réfugiés.
La ville de Şanlıurfa accueille environ 430 000 réfugiés syriens, dont 70,9 % de femmes et d’enfants. Elle se situe à la quatrième place du pays concernant le nombre de réfugiés. La capacité des infrastructures sportives de la ville est faible en comparaison du nombre d’enfants, ce qui signifie que beaucoup d’entre eux ne peuvent pas prendre part à des activités sportives dans un environnement sûr, comme leur école ou le centre sportif local. Par conséquent, ces enfants doivent trouver le moyen de pratiquer un sport dans des cadres non protégés, sans aucun conseil ni aucune supervision. Cette pratique n’est pas sans risques, y compris la discrimination contre les enfants réfugiés, la détresse psychologique, l’exploitation et le harcèlement, le développement de mauvaises habitudes et même l’abandon de l’école, qui peuvent mener vers d’autres dangers, comme le travail des enfants et le mariage précoce.
Objectifs du projet
Le principal but du projet est d’utiliser le sport en général, et le football en particulier, comme un outil pour promouvoir la coexistence pacifique d’enfants issus de communautés différentes. Pour ce faire, il offre aux enfants turcs et syriens l’accès régulier à des installations sportives, en créant des occasions d’intégration de ces enfants, et en particulier les filles et les enfants ayant des besoins spécifiques, par le sport, en encourageant les professeurs d’éducation physique et les enseignants d’école primaire à adopter la méthodologie « football3 » et en promouvant les compétences de vie des enfants, comme le leadership et la résolution de conflits.
Contenu du projet
1. Construire un miniterrain A5 (50m x 30m) et tous les équipements annexes, y compris des toilettes, des douches, des vestiaires, un bureau, une salle de stockage et des installations d’éclairage.
2. Former cinq entraîneurs et une cinquantaine de jeunes bénévoles à enseigner le football aux enfants et les sensibiliser aux questions de l’inégalité des genres, de la protection de l'enfance, des droits humains, de la santé, de l’éducation et de la cohésion sociale.
3. Distribuer 75 kits sportifs, contenant des ballons, des sacs à ballons, des maillots, des buts mobiles, des dossards, etc. aux centres sportifs des trois municipalités de Şanlıurfa.
4. Mettre en place des équipes féminines et masculines pour les enfants de 7 à 16 ans, de sorte que chaque équipe de onze associe réfugiés syriens et membres de la communauté d’accueil.
5. Réaliser des entraînements de football et des séances de sensibilisation pour les 500 enfants participants.
6. Organiser 150 matches supervisés par les entraîneurs et les jeunes bénévoles, conformément à la méthodologie « football3 ».
7. Désigner des membres des équipes les plus fortes pour intégrer une sélection nationale, en particulier les équipes nationales féminines juniors.