Situation géographique et informations générales
Contexte
Parmi les nombreux traités internationaux relatifs aux droits de l’homme ratifiés par la Bolivie, deux sont particulièrement pertinents pour le travail de Plan International : la Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. En dépit de progrès sur le plan législatif en matière de promotion des droits des enfants et des jeunes, les violations perdurent, notamment au sein des populations rurales et indigènes. Les filles, surtout, sont confrontées à des obstacles spécifiques dans l’exercice de leurs droits, en particulier dans les trois domaines suivants.
- Formation :
Selon le ministère de l’Éducation, seuls 11 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans sont inscrits à l’université ou dans un centre de formation technique. Les jeunes femmes sont moins représentées que les hommes, surtout en raison de l’accès limité à une formation alternative ou post-secondaire dans les zones rurales et d’un faible soutien accordé par la famille et la communauté.
- Droits en matière de sexualité et de reproduction :
Une grande proportion de la population bolivienne a moins de 18 ans, mais certains jeunes sont déjà actifs sexuellement. Cependant, ni leurs droits en matière de sexualité et de reproduction, ni leur droit à être protégés contre les violences sexuelles ne sont reconnus. En outre, 25 % des adolescentes sont mères à l’âge de 19 ans déjà (Plan national visant à prévenir les grossesses précoces), et ce pourcentage est souvent plus élevé dans les zones rurales. Par ailleurs, les grossesses non désirées représentent un facteur important de morbidité et de mortalité maternelle et infantile.
- Violences à caractère sexiste :
D’après le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), la Bolivie se classait, en 2014, parmi les pays où les filles et les femmes sont le plus exposées aux violences.
Contenu du projet
Le projet repose sur la méthodologie du football social, qui se déroule en trois étapes.
- Les équipes mixtes sont formées au cours de la première étape, et filles et garçons conviennent des règles et du temps de jeu. Cette étape permet aux participants d’engager le dialogue et de parvenir à un accord en faisant des compromis.
- Pendant la deuxième étape, les jeunes jouent au football en respectant les règles précédemment acceptées.
- La troisième étape offre aux participants le temps de réfléchir à leur comportement durant le match et à celui de leurs coéquipiers. Dans le football social, le respect des règles convenues est plus important que le score.
Objectifs
- Modifier les comportements à l’égard des filles et des femmes et mettre un terme à tous les types de violence, y compris la violence sexuelle
- Promouvoir l’égalité des sexes
- Garantir aux enfants et aux adolescents l’exercice de leurs droits en matière de sexualité et de reproduction
Activitiés du projet
- Plans de travail pour les conseils des étudiants (40) et les conseils communautaires d’éducation sociale (40) incluant la méthodologie du football social
- Ateliers d’entraînement à la méthodologie de football social pour les étudiants et les conseils des étudiants (3), pour les conseils communautaires d’éducation sociale (2), et pour les directeurs de districts, les directeurs d’unités éducatives et les enseignants du secondaire (3)
- Cartes de football social et supports audiovisuels (600)
- 80 rencontres sportives pour étudiants appliquant la méthodologie du football social et axées sur l’égalité des sexes, la prévention de la violence et l’exercice des droits en matière de sexualité et de reproduction
- Évaluations des terrains de sport des unités éducatives
- 40 terrains de sport rénovés et améliorés (un par unité éducative)
- 80 prix pour les vainqueurs des événements sportifs
Résultats attendus
- Les conseils des étudiants améliorent leur capacité organisationnelle et leur représentativité par le biais de la méthodologie du football social ; elles valorisent la participation des femmes et influencent positivement leurs droits en matière de sexualité et de reproduction, l’égalité des sexes, et la prévention des violences à caractère sexiste.
- Les conseils communautaires d’éducation sociale renforcent leur participation et leur soutien au développement du football social en mettant l’accent sur l’égalité des sexes, la prévention des violences à caractère sexiste et l’exercice des droits en matière de sexualité et de reproduction des filles, des garçons et des adolescents, et en particulier des femmes vivant dans les municipalités où le projet est mis en place.
- Les directeurs de districts, les directeurs d’unités éducatives et les enseignants de degré secondaire améliorent la gestion des sports dans les unités éducatives en promouvant l’égalité des sexes, les droits en matière de sexualité et de reproduction, et la prévention des violences à caractère sexiste.